Depuis exactement deux mois, jour pour jour, je suis « Professeur de Lettres ». Tout est si nouveau pour moi que je pourrais vous parler pendant des heures – ou des pages et des pages – de ce premier jour où je me suis rendue dans ma classe, me répétant que tout allait bien se passer devant une salle vide, avant de comprendre au bout de cinq minutes que mes élèves m’attendaient en rang dans la cour où j’aurai dû aller les chercher à la sonnerie – si seulement quelqu’un me l’avait dit ; ou cette autre fois où j’ai rempli le tableau blanc d’inscriptions de mon nouveau marqueur noir tout argenté de l’extérieur, différent de tous les autres marqueurs pour tableau – et pour cause, il s’agissait d’un feutre indélébile – que nous avons passé un quart d’heure, les doigts plein d’alcool, à tenter d’effacer sans ruiner le matériel du lycée ; et bien d’autres anecdotes toutes aussi croustillantes pour vous et embarrassantes pour moi. Je le ferai peut-être, une autre fois, juste avant les vacances d’été, histoire d’être sûre que les quelques élèves qui s’aventurent sur ce blog auront le temps de les oublier.
Cette fois je vais vous faire part de toutes ces toutes petites choses qui ont grandement changé ma vie.